Thư viện tri thức trực tuyến
Kho tài liệu với 50,000+ tài liệu học thuật
© 2023 Siêu thị PDF - Kho tài liệu học thuật hàng đầu Việt Nam

orale et écrite et joue un rôle important dans le processus de construction des connaissances et de
Nội dung xem thử
Mô tả chi tiết
1
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer d’abord tout mon profond respect et ma grande gratitute à la
Direction de l’Ecole des langues étrangères de l’Université Nationale, aux professeurs du
Département de Français, du Département de formation post universitaire à qui j’ai reçu
cette formation au cours de ma formation post universitaire.
Je voudrais ensuite adresser mes remerciements les plus sincères à mon Directeur
de recherche Monsieur Le Docteur TRAN DINH BINH, qui m’a donné des conseils
précieux tout au long de la réalisation de mon mémoire et m’a aidée à le mener à bien
Finalement, mes remerciements vont également à ma famille et à mes collègues
pour leur soutien au cours de mes années post - universitaires.
2
INTRODUCTION
Depuis quelques années, et surtout, dès l’accession à l’OMC du Vietnam, la
connaissance d’une ou de plusieurs langues étrangères constitue non seulement une
exigence mais encore une nécessité pour des jeunes vietnamiens désireux de trouver un
emploi sur le marché du travail. C’est pourquoi, dans les grandes villes, on apprend des
langues étrangères puisqu’elles sont considérées comme un moyen de communication
permettant d’échanger des idées tant à l’oral qu’à l’écrit et de plus la communication est
une des activités de l’homme, elle se produit dans deux domaines : expression et
compréhension et se manifeste sous une double forme : orale et écrite et joue un rôle
important dans le processus de construction des connaissances et de la compétence de
communication des individus
Dans l’enseignement-apprentissage des langues étrangères, la compétence en
compréhension orale (CO) fait partie des 4 compétences communicatives : compréhension
orale, compréhension écrite, expression orale, expression écrite et la CO est considérée
comme un des objectifs les plus importants à l’Université et comme une des matières les
plus difficiles à apprendre pour un grand nombre d’étudiants, surtout pour les étudiants
débutants et cela pour plusieurs raisons.
Au cours de mon enseignement du français, je trouve que la plupart des étudiants
débutants de l’Ecole Supérieure de commerce de Hanoi ont des difficultés en cette
compétence de la CO, au niveau de l’acquisition, de l’adoption des stratégies d’écoute .
Celles-ci sont d’ordre psychologique, socio – culturel, linguistique et stratégique. Alors,
dans toutes les activités d’apprentissage, l’enseignant étant considéré comme leur guide
dont le but est de leur fournir et de développer chez les étudiants de réelles stratégies
d’écoute. Donc, il est très nécessaire de leur trouver une bonne méthode d’enseignement de
la compréhension orale pour améliorer cette compétence chez eux
En outre, il m’appartient de leur faire acquérir la compétence de communication en
français en utilisant la méthode “STUDIO 100 –niveau 1” pour qu’ils puissent
communiquer couramment après la sortie de l’Université.
3
Notre recherche a pour but de découvrir et d’analyser les difficultés et les causes de
la faiblesse des étudiants en première année en CO et d’en proposer de solutions pour y
remédier.
Au cours de notre recherche, nous nous proposons alors deux questions suivantes :
Question 1 : Quelles sont les difficultés des étudiants en CO? Quelles en sont les causes ?
Question 2 : Que faut –il faire pour améliorer leur niveau de CO ?
À partir de ces questions de recherche, nous sommes en mesure d’émettre 2
hypothèses :
Hypothèse 1 : Les étudiants ont beaucoup de difficultés en CO, celles-ci sont dues
au manque des connaissances linguistiques, socioculturelles et des habitudes
communicatives en FLE.
Hypothèse 2 : Si les propositions pédagogiques relatives aux stratégies de l’écoute
en FLE sont mises en œuvre, les résultats seront nettement meilleurs.
-Méthodologie de recherche
Pour atteindre l’objectif de la recherche, nous devons recourir aux deux types de
méthode de recherche : Méthode descriptive et recherche –action avec leur démarche
propre pour confirmer et infirmer les hypothèses de départ et répondre aux questions de
recherche.
Mon mémoire se divise en trois chapitres:
Le premier chapitre consiste à construire les bases théoriques concernant la
compétence de la compréhension orale.
Le deuxième chapitre porte sur une étude de cas : Enseignement /Apprentissage de
la C.O à l’Ecole Supérieure de Commerce de Hanoi avec l’analyse des résultats de
l’enquête menée auprès des étudiants de 1ère année destinée à relever leurs difficultés
essentielles influant sur la compréhension des documents sonores et leurs causes principales
4
Le troisième chapitre porte sur quelques propositions pédagogiques visant à aider
les étudiants dans la maîtrise de la compétence en compréhension orale.
Nous espérons apporter notre contribution à l’amélioration de cette compétence
chez les étudiants des filières universitaires francophones par ce travail de recherche.
5
CHAPITRE 1
CADRE THÉORIQUE
Dans ce chapitre, nous allons présenter les aspects théoriques sur la compréhension
orale à travers le point de vue des didacticiens, spécialistes du français, langue étrangère à
savoir : les stratégies d’apprentissage en CO, les compétences indispensables à la CO, les
types de documents sonores à écouter et la démarche pédagogique à suivre pendant le
cours d’entraînement à la CO.
I. Quelques points théoriques sur la compréhension orale
I.1. Qu’est ce- que la compréhension orale (CO)
I.1.1. Qu’est ce qu’une écoute
L’écoute est un processus volontaire au cours duquel l’auditeur mobilise sa
capacité d’attention, réactive toutes ses connaissances et sollicite toutes ses compétences.
Dans l’écoute d’une langue étrangère, l’auditeur modifie le comportement qu’il
utilise dans sa langue maternelle. Il ne peut plus anticiper sur le déroulement du discours
de la même façon.
Puisque le rythme et l’intonation sont les éléments les plus importants qui
structurent l’attente perceptive, l’apprentissage d’une langue étrangère s’enrichit dès ses
débuts par l’écoute de la musique du langage.
Dans le cas d’une langue nouvelle, l’apprenant, observateur néophyte, entend et
reconnaît des voyelles, des consonnes et des syllabes : il perçoit des unités phonétiques
mais il ne les associe pas au sens, il ne peut pas produire de lui -même ces nouveaux
paysages sonores, en tout cas en produire qui soient acceptés, c'est-à-dire reconnaissables
par la communauté linguistique dont il ne fait pas encore partie. Il perçoit des mélodies,
des groupes rythmiques, des temps forts, des accents, parce qu’il a acquis cette aptitude
dans sa langue maternelle. Ces éléments ne sont pas à proprement parler connus de lui, et
pourtant il est capable de les associer à d’autres éléments de ses acquis antérieurs. Quelque
chose d’important lui manque : le comportement linguistique dans la nouvelle langue qui
permet normalement d’associer des formes sonores, perçues globalement, à des
significations, quelle que soit la personne qui parle et quelle que soit la communication.
6
Toute écoute de parole consiste à établir des relations entre des éléments perçus et des
significations connues.
Apprendre une langue étrangère, c’est apprendre à parler dans une langue différente
de la sienne, mais c’est également apprendre à écouter et à comprendre dans cette nouvelle
langue.
Chaque langue affecte l’oral d’une empreinte personnelle : tout énoncé est marqué
à la fois par les caractéristiques sonores du code oral de la langue utilisée et par la façon
personnalisée dont le locuteur l’utilise, cela dit, le découpage est une activité cruciale pour
la CO. Quand on comprend un énoncé, cela signifie que l’on est capable d’extraire,
d’isoler et de combiner des unités (mots, syllabes, phonèmes). Ce découpage se fait de
façon naturelle dans la langue maternelle. Mais ce n’est pas toujours le cas lorsqu’il s’agit
d’une langue étrangère.
I.1.2. Caractéristiques de l’oral
Quand on parle de l’oral, on pense aussitôt à l’écrit, ces deux aspects de la langue
existent actuellement d’une façon parallèle. PEYTARD a défini l’oral comme « un
message produit par un enchaînement de phonèmes et perçu auditivement » et l’écrit
comme « un message produit par un enchaînement de graphèmes et perçu visuellement » .
Le contenu cognitif est généralement moins important que dans le discours écrit de même
type. Le discours est moins structuré (ruptures de construction, structures de juxtaposition,
changement de direction ) ; les éléments de cohésion sont plus difficiles à définir ; des
formes non grammaticales peuvent apparaître, des mots peu importants sont mal prononcés
voire omis. Autres sources de difficultés : la vitesse d’élocution, un rythme et des schémas
intonatifs peu familiers, le nombre de locuteurs, les différents registres, des accents
régionaux fortement marqués, une mauvaise articulation, les prises de parole simultanées,
la charge émotive du discours et les bruits de fond.
L’utilisation conjointe d’unités segmentales et de traits prosodiques constituent
l’oral. Tout effacement de ce qui a été dit et tout retour en arrière est impossible à l’oral.
Cette caractéristique est due à la linéarité de l’oral
La communication orale est encore caractérisée par les mimiques, les gestes et
l’attitude des locuteurs, ce qui vient en complémentarité avec le verbal et facilite la CO.
7
Cependant, les gestes et les mimiques des locuteurs ne sont pas forcément présents
dans toute communication orale. Cela dépend de la situation de communication : les
contacts entre le ou les locuteurs et ceux auxquels ils s’adressent sont –ils proches ou
éloignées les uns des autres ? Et que ces contacts sont immédiats ou différés ?
Cela dit, certains éléments de l’environnement, référentiel commun aux locuteurs
(lieu, temps de l’échange, objets….) peuvent ne pas figurer explicitement dans le discours.
Regardons, par exemple, les référents de « ça » qui, dans une conversation entre un
vendeur sur un marché et ses clients ne sont pas pratiquement précisés parce que les objets
sont sous les yeux des interlocuteurs.
Dans le cadre d’une élaboration des documents pour une CO, nous nous contentons
de nous arrêter ici pour aborder certaines caractéristiques de l’écrit, un domaine tout à fait
différent de l’oral. A l’écrit, la ponctuation permettant d’isoler les unités d’un discours
compense, en partie, les traits prosodiques à l’oral. Cependant, la segmentation de l’écrit et
celle opérée à l’oral par l’utilisation des traits prosodiques (en particulier les pauses ) ne
sont pas toujours correspondantes.
En outre, la dimension spatiale permet à l’écrit l’effacement de ce qui a été écrit et
évidemment le retour en arrière, ce qui est tout à fait inexistant à l’oral, et explique, en
partie, l’inadéquation entre la ponctuation à l’écrit et les traits prosodiques à l’oral
susmentionnés.
Quant aux traits caractéristiques prosodiques de l’oral, ils portent sur :
-Les pauses : elles ont une valeur syntaxique – elles correspondent à la ponctuation
– ou une valeur sémantique- elles font un découpage anormal et sont la marque que le
locuteur imprime à son discours ou une valeur d’hésitation.
-Les accents d’insistance : ils sont les mots porteurs d’information : premier ton
plus bas veut indiquer qu’il s’agit d’une information secondaire ou qui a déjà été dite : cela
égale une parenthèse.
Pour les traits caractéristiques d’un oral spontané : il s’agit des mots vides, les ratés,
les faux départs, les reprises, les constructions grammaticales qui marquent bien la
différence entre oral et l’écrit
Et les constructions fréquentes à l’oral : il s’agit de phrases segmentées (ou
appositions ) = moi, je …..les vacances, je les prends.. ; les constructions de mise en relief
= c’est qui ; l’emploi de « ç » ; absence de « ne » restrictif ou de la négation. Les traits de
8
l’oral que nous venons de voir semblent très théoriques. Il est donc nécessaire de faire des
exercices répétés pour se sentir de plus en plus à l’aise.
L’existence de deux aspects : oral/ écrit de la langue avec chacun ses
caractéristiques distinctes invite les didacticiens des langues étrangères à des réflexions et
des études différentes s’orientant soit vers l’écrit, soit vers l’oral.
I.1.3.Une écoute active
Une écoute est une écoute consciente, effectuée dans la vigilance et qui met en jeu
le double fonctionnement de la perception de la parole, c’est-à-dire un traitement en
parallèle selon deux modes, l’un de type global, l’autre de type analytique. Les deux types
de traitement sont nécessaires dans le travail d’écoute active.
L’écoute active prend l’auditeur à une situation authentique de communication.
C’est la phase durant laquelle l’auditeur doit faire appel à son savoir et à son savoir- faire :
-Pour décoder les signes linguistiques que transmet son locuteur
-Pour reconnaître, derrière les signes linguistiques, les intentions de
communication.
-Pour interpréter les éléments non – linguistiques que comporte le message.
L’écoute active fait référence à l’attention portée par le sujet au document qu’il
écoute dans le but de le reconnaître. Les activités intellectuelles qui s’exercent lors de
l’écoute sont les suivantes : le repérage dans l’énoncé des mots ou expressions se
rapportant à l’information recherchée, la sélection dans un ensemble de la partie de
message qui se rapporte explicitement à l’information recherchée, le regroupement des
idées qui sont dispensées, l’inférence où l’auditeur fait appel à ses connaissances pour
trouver les renseignements non explicites et finalement le jugement où l’auditeur distingue
le type de message et l’intention du locuteur.
Selon les spécialistes, le rythme de la parole est de 125 mots à la minute alors que
la pensée opère quatre fois plus vite. Ainsi, lorsqu’on écoute pendant une minute, il y a un
vide qui dure deux à trois fois plus longtemps que ce qui a été dit. C’est sans doute la façon
d’occuper ce vide qui distingue l’auditeur efficace de l’auditeur superficiel. Ce dernier
9
laisse errer sa pensée alors que le premier réagit à l’audition (il recherche à comprendre, à
retenir des mots et des idées etc……). L’auditeur se concentre sur ce qu’il entend.
I.2. Objectifs pédagogiques
La compréhension orale est une compétence qui vise à faire acquérir
progressivement à l’apprenant des stratégies d’écoute d’une part et de compréhension
d’énoncés à l’oral d’autre part. Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre aux
apprenants, qui ont tendance à demander une définition pour chaque mot. L’objectif est
exactement inverse. Il est question au contraire de former nos auditeurs à devenir plus sûrs
d’eux, plus autonomes progressivement. Notre apprenant va réinvestir ce qu’il a appris en
classe et à l’extérieur, pour faire des hypothèses sur ce qu’il a écouté et compris, comme
dans sa langue maternelle. Il a dans son propre système linguistique des stratégies qu’il va
tester en français. Il va se rendre compte que ses stratégies ne fonctionnent pas tout à fait et
les activités de compréhension orale vont l’aider à développer de nouvelles stratégies qui
vont lui être utiles dans son apprentissage de la langue. Il sera progressivement capable de
repérer des informations, de les hiérarchiser, de prendre des notes, en ayant entendu des
voix différentes de celle de l’enseignant, ce qui l’aidera à mieux comprendre des français
natifs. En effet, on peut lui faire écouter des documents sonores, avec des rythmes, des
intonations, des façons de parler et des accents différents.
Les objectifs d’apprentissage sont d’ordre lexicaux et socioculturels, phonétiques,
discursifs, morphosyntaxiques….En effet, les activités de CO l’aideront à découvrir du
lexique en situation, de différents registres de langue en situation, des faits de civilisation,
des accents différents ; reconnaître des sons, repérer des mots-clés, comprendre en détails
reconnaître des structures grammaticales en contexte, prendre des notes….
I.3. Enseignement de la CO à travers des approches pédagogiques
I.3.1. Méthode audio- orale
En 1965, la méthode audio- orale domine déjà depuis une bonne dizaine d’années
aux Etats –Unis. Cette nouvelle orientation, qui va remplacer l’approche grammaire –